Le directeur du Républicain ne fait pas de politique !
À l’invitation de la direction du Républicain d’Uzès et du Gard, je me suis rendu au repas annuel qui réunit chaque année de nombreux élus des cantons d’Uzès, de Saint-Chaptes, de Lussan et de Remoulins.
C’est Monsieur Riccobono, le directeur, qui nous reçoit. Accueil chaleureux, entrée en matière orientée sur la profession. Monsieur Riccobono nous donne des informations sur l’hebdomadaire qu’il dirige. Puis son propos s’élargit. Tout en précisant qu’il ne fait évidemment pas de politique, il aborde un sujet abondamment traité dans les médias en ces temps de crise et toujours présenté sous le même angle : le coût du travail serait excessif en France et pénaliserait nos entreprises.
Regardons de plus près les charges qui pèsent sur nos entreprises.
Les charges sociales qui permettent de financer les retraites et la santé représentent un montant de 158 milliards d’euros. C’est une part des richesses que les salariés ont contribué à produire. Elle est versée en leur nom. On ne leur en fait pas cadeau.
Dans le même temps, les charges financières qui couvrent la rémunération des actionnaires et les frais bancaires (hors investissements) s’élèvent à 299 milliards, soit pratiquement le double des fameuses charges sociales.
On voit par là que c’est le coût du capital qui est excessif, davantage que la protection sociale. C’est donc sur lui qu’il faut d’abord économiser pour rendre plus compétitives nos entreprises.
En omettant de parler du coût du capital, M Riccobono fait un choix politique. À l’instar d’autres médias, il plaide discrètement en faveur de ce libéralisme qui privilégie les intérêts d’un petit nombre au détriment d’une partie de plus en plus importante de femmes et d’hommes de ce pays.
B Rieu
Maire de Vallabrix