MORT D'ARIEL SHARON

Publié le par pcfuzege

Son décès clôt un chapitre tragique et bien trop long de l'histoire d'Israël et de la Palestine

Après huit années passées dans le coma, Ariel Sharon est décédé samedi 11 janvier 2014 à l'âge de 85 ans. Son décès clôt un chapitre tragique et bien trop long de l'histoire d'Israël et de la Palestine.

La mort d'Ariel Sharon rappelle que du 16 au 18 septembre 1982 s'est déroulé l'un des pires massacres de l'après-1945 dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila. Un millier de morts, des centaines de disparus, femmes, hommes, enfants. La responsabilité personnelle d’Ariel Sharon a été reconnue officiellement en Israël et dans le monde, et il a été contraint à la démission.

Mais sa mémoire n'est pas uniquement associée à sa complicité avec les milices phalangistes libanaises, ses alliés pendant la guerre du Liban. Un des premiers massacres qui émaillent sa carrière de « grand soldat » et « grand stratège » est celui du village palestinien de Kibya, en 1953, où 60 civils trouvèrent la mort.

Tout le parcours d'Ariel Sharon témoigne de sa brutalité envers le peuple palestinien, et le leurre du retrait de Gaza ne doit pas faire oublier que cette bande de terre est délibérément devenue aujourd'hui une prison à ciel ouvert.

Après sa visite sur l’Esplanade de mosquées à Jérusalem le 28 septembre 2000, le  Conseil de sécurité de l’ONU avait, le 7 octobre, condamné « cet acte de provocation qui a fait de nombreux morts essentiellement palestiniens ».

Le 14 avril 2002, devenu premier ministre, c'est son gouvernement qui prit la décision de construire un mur de « séparation » entre Israéliens et Palestiniens. Ce mur sera condamné le 9 juillet 2004 par la Cour internationale de justice mais ce mur existe.

L’impunité dont Ariel Sharon a joui, grâce à la complaisance de « l’Occident », a empêché que la justice des hommes ne s’exerce et qu'il réponde de ses crimes de guerre.

Le peuple israélien comme tous les peuples a droit à la paix et à la sécurité, et pourtant la politique suivie par Ariel Sharon, et qui se poursuit depuis, ne peut que conduire à plus de violence et d'injustices.

À cette heure, c'est à la paix, au droit, à la justice et à la démocratie que le Parti communiste français appelle à fédérer toutes les énergies pour la décolonisation, la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, la reconnaissance de l'État palestinien et le droit du peuple palestinien à vivre souverainement, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et en paix aux côtés du peuple israélien souverain dans son État, en Israël.

 

Parti communiste français

 

Paris, le 12 janvier 2014

Publié dans International

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