Non ! les retraités ne sont pas "à charge" !

Publié le par pcfuzege.over-blog.com

  

   Il est trop souvent admis que les retraites constituent un coût à la charge des entreprises, de l'Etat ou des actifs…

Certains même ajoutent qu'il est intolérable que des retraités soient plus riches que des actifs (au lieu d'observer que les salaires sont insuffisants…)

 

 

Remarque préliminaire

La présente analyse repose sur les notions comptables de "Créance-Dette" et d'Inventaire Permanent, d'une part ; sur les principes de transmission et de solidarité, d'autre part.

 

 

  Exposé :

Comment se présente la situation comptable (abrégée) d'une génération de retraités, à la fin de leur période d'activité ?

 

    1. A l'égard des entreprises :

          Position largement créditrice, du fait du volume énorme de plus-value subtilisée aux travailleurs pendant 40 ans environ sur la valeur du "travail collectif", en particulier (voir Proudhon et Marx) . N'oublions pas, également, les cotisations sociales non réglées par les entrepreneurs sur les périodes de travail déclarées ou non déclarées…

 

    2. A l'égard de l'Etat :

          Les comptes devraient être normalement soldés ; le déficit étant dû essentiellement aux dépenses inutiles de prestige et aux nombreuses exonérations fiscales dont bénéficie le capital, sous toutes ses formes.

 

 

    3. A l'égard des nouveaux actifs :

          Tout se passe comme si les retraités transmettaient la propriété de leurs avoirs composés des richesses qu'ils ont reçues et de celles qu'ils ont créées. Ex. : terrains, constructions, infrastructures, investissements dans la formation et la recherche, etc…

Nous devons convenir que les nouveaux actifs ne peuvent "régler" leur dette en une seule fois ; elle peut donc être amortie en utilisant la technique des tableaux de remboursement des emprunts immobiliers par anuités constantes (a) [Voir schéma ci-dessous]

 

    4. Situation des nouveaux actifs  :

          En corrélation avec ce qui se passe pour les retraités, leur position est largement débitrice au début, puis devient de plus en plus créditrice, au fur et à mesure qu'ils s'approprient les richesses transmises et produites.

 

    Annexes :

          A. Schéma de l'évolution de la relation "Retraités-Actifs" dans le mécanisme "Créance-Dette" :

  graphique retraite-copie-1

   

          B. Équation de l'Inventaire Permanent des Richesses : (IPR)

 

Stock initial des richesses reçues + Richesses produites

 

̵̶   Richesses consommées (ou transmises)

__________________________________________________________________

= Stock final

(à transmettre et représentant le nouveau Stock Initial pour la génération suivante)

  

N.B. : J'ai omis de signaler que de nombreux retraités continuent de produire des richesses irremplaçables…

 

Conclusion  :

          Comme on peut le constater, les retraités ne sont pas "à charge". En réalité, il n'existe pas d'opposition entre retraités et actifs, mais une concordance dialectique d'intérêts, basée sur la transmission et la solidarité.

L'avenir des retraites ne peut être assuré que par l'union - dans un même combat - des retraités et des actifs, afin de se ré-approprier les richesses créées par leur travail, mais accaparées par les capitalistes.

 

Germain ALOGUES 

 

 

Publié dans retraites

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